Comment fonctionne le système de libération sous caution du Canada? Faisons-nous du bon travail pour protéger la sécurité publique? Lorsque des personnes sont arrêtées, les décisions relatives à la mise en liberté sous caution et à la détention provisoire sont-elles prises de manière juste et équitable, dans le respect Charte droits?
Ces questions ont été au premier plan du discours public ces derniers mois. À la mi-janvier, les premiers ministres des treize provinces et territoires envoyé une lettre au premier ministre et au ministre fédéral de la Justice, appelant à des modifications de la Code criminel.
Alors que de nombreux commentateurs ont suggéré que notre système de libération sous caution est indûment indulgent, de tels arguments vont à l'encontre de décennies de recherche. Les preuves montrent que le système de libération sous caution du Canada est en fait devenu de plus en plus restrictif et prudent au fil du temps. Partout au Canada, la majorité des personnes incarcérées dans les prisons provinciales et territoriales – un 67% stupéfiant – sont en détention provisoire (provisoire), plutôt que de purger une peine après un verdict de culpabilité. Nous détenons plus de personnes que jamais auparavant, avec des résultats extrêmement négatifs pour les individus et les communautés les plus directement touchés par le système de justice pénale.
Le 1er février 2023, l'ACLC témoignera à Queen's Park devant le Comité permanent de la politique de la justice, qui a convoqué une série d'audiences pour examiner le système de libération sous caution en Ontario. De plus, nous avons écrit au premier ministre et au ministre fédéral de la Justice en réponse à l'appel des premiers ministres en faveur d'une réforme du cautionnement. Notre lettre – co-écrite avec le Association canadienne des sociétés Elizabeth Fry et la Dre Nicole Myers, spécialiste du système canadien de libération sous caution – soulignent que la politique en matière de justice pénale doit être fondée sur des recherches minutieuses, des preuves empiriques et des consultations approfondies.
À l'avenir, nous exhortons les décideurs à tous les niveaux de gouvernement à se concentrer sur des solutions fondées sur des preuves visant à maintenir les personnes hors du système judiciaire. Cela signifie soutenir les personnes en situation de pauvreté, de logement précaire, de maladie mentale et de toxicomanie; améliorer les programmes de réinsertion des personnes incarcérées ; améliorer les aides sociales; et investir dans l'éducation et les soins de santé. En fin de compte, les preuves montrent que des stratégies comme celles-ci - plutôt qu'un recours accru à l'incarcération - se sont avérées avoir un impact sur les taux de criminalité et la sécurité communautaire.
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
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