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Étant donné que la section Apprendre de TalkRights présente du contenu produit par des bénévoles de l'ACLC et des entretiens avec des experts dans leurs propres mots, les opinions exprimées ici ne représentent pas nécessairement les propres politiques ou positions de l'ACLC. Pour les publications officielles, les rapports clés, les prises de position, la documentation juridique et les dernières nouvelles sur le travail de l'ACLC consultez la section In Focus de notre site Web.

Cette Loi sur la non-discrimination génétique (GNDA), ou le projet de loi S-201, adopté le 4 maie 2017. Le projet de loi, ainsi que les amendements Code canadien du travail et le Loi canadienne sur les droits de la personne, interdit aux entreprises et aux employeurs d'exiger des tests génétiques ou les résultats de tests génétiques. Il empêche également les entreprises de refuser des services sur la base des résultats de tests génétiques.

Les tests génétiques font référence au processus d'analyse des gènes d'une personne pour identifier des traits ou des marqueurs spécifiques, communément appelés « caractéristiques génétiques ».[1] Ces caractéristiques peuvent être utilisées pour identifier les origines ancestrales d'une personne, si deux personnes sont liées, ou pour relier des suspects à des crimes.[2] Plus important encore, ces tests peuvent être utilisés pour détecter si une personne est prédisposée à un problème de santé qui peut se manifester plus tard dans la vie.[3] Ces tests pourraient être essentiels pour assurer une intervention précoce empêchant ou atténuant l'apparition d'un problème médical. Alors que les tests médicaux actuels ne peuvent prédire avec précision la probabilité de développer que quelques conditions médicales, la science s'améliore.[4]

Sans législation, les résultats des tests génétiques pourraient limiter la capacité d'une personne à bénéficier d'une assurance vie ou invalidité. Cela pourrait également augmenter considérablement les primes d'assurance pour ceux dont les tests révèlent qu'ils courent un risque de développer des conditions médicales graves.

 

O LA LOI S'APPLIQUE

La loi interdit à toutes les personnes et entreprises d'exiger les résultats de tests génétiques lors de la fourniture de services ou de biens, de la conclusion d'accords contractuels ou de l'offre de conditions spécifiques dans un contrat. De plus, la Loi interdit de refuser des services aux personnes qui refusent de se soumettre à des tests génétiques et interdit la collecte, l'utilisation et la divulgation des résultats des tests génétiques d'une personne sans son consentement écrit.[5]

En cas de condamnation pour un acte criminel, un coupable peut être condamné à une amende pouvant aller jusqu'à un million de dollars et à une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans. S'il est reconnu coupable sur une déclaration de culpabilité par procédure sommaire, la conduite est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à trois mille dollars et d'un maximum d'un an de prison.[6]

La Loi ne s'applique pas aux médecins, pharmaciens ou autres praticiens de la santé qui fournissent des services de santé. Elle ne s'applique pas non plus aux chercheurs pharmaceutiques ou scientifiques agissant dans le cadre de leurs études.[7]

Cette loi interdit aux assureurs d'exiger les résultats des tests génétiques. L'Association canadienne des compagnies d'assurance de personnes, cependant, dispose actuellement d'un code volontaire stipulant que les assureurs n'exigeront pas de tests génétiques, mais les résultats des tests antérieurs devraient être divulgués si la police d'assurance couvre plus de $250 000. Environ 15 pour cent des Canadiens ont une police d'assurance supérieure à ce montant.[8]

 

O DÉPOSER LES PLAINTES

Les modifications au Code des droits de la personne et au Code canadien du travail interdisent les pratiques discriminatoires fondées sur les résultats des tests génétiques dans le secteur fédéral et les industries sous réglementation fédérale. Il s'agit notamment des ministères et organismes du gouvernement fédéral, des sociétés d'État et d'autres entreprises sous réglementation fédérale. Les modifications interdisent à ces institutions de refuser un bien, un service, un hébergement ou l'adhésion à une organisation sur la base des résultats des tests génétiques d'un individu ou de son refus de se soumettre à des tests génétiques.[9]

Si un employeur contrevient à la Loi, l'employé peut déposer une plainte dans une lettre adressée au registraire de la Conseil canadien des relations industrielles. La lettre doit contenir toutes les informations pertinentes concernant la plainte et doit être signée par l'employé. La lettre doit contenir les noms, adresses et numéros de téléphone et de télécopieur des personnes impliquées, les dispositions du Code concernées, la date de l'incident allégué, un exposé complet des faits et la réparation demandée.

Une personne qui estime que ses droits ont été violés en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne, qui s'applique à toutes les institutions fédérales et sous réglementation fédérale, peut se plaindre au Commission canadienne des droits de la personne. La Commission tentera alors de régler le différend. Si la médiation échoue, la plainte peut être portée devant le Tribunal canadien des droits de la personne pour décision.[10].

 

NOTES DE BAS DE PAGE :

[1] Canada, Division des affaires juridiques et sociales, Service d'information et de recherche parlementaires, « Résumé législatif du projet de loi S-201 : Loi visant à interdire et à prévenir la discrimination génétique », par Julian Walker, publication no 41-1-S201-F (Ottawa : Bibliothèque du Parlement, 6 décembre 2016), en ligne : http://publications.gc.ca/collections/collection_2017/bdp-lop/ls/YM32-3-421-S201-fra.pdf.

[2] Idem.

[3] Idem.

[4] Idem.

[5] le projet de loi S-201, Loi sur la non-discrimination génétique, 1ère Sess, 42 Parl, Cl 3-4

[6] le projet de loi S-201, ci-dessus, Classe 7.

[7] Idem, Classe 6.

[8] Glasgow, Donna, La loi sur la non-discrimination génétique entre en vigueur, (The Insurance and Investment Journal, 5 mai 2017), en ligne : https://insurance-journal.ca/article/genetic-non-discrimination-act-comes-into-force/.

[9] Canada, Division des affaires juridiques et sociales, ci-dessus.

[10] Idem.

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