Passer au contenu principal
rechercher

Si vous étiez menacé d'un procès en diffamation coûteux, cela vous empêcherait-il de parler des problèmes qui vous tiennent à cœur ?

À l'ACLC, nous croyons que la loi sur la diffamation ne devrait pas être autorisée à décourager les gens de participer à des discussions et débats démocratiques. C'est le message que nous portons à la Cour suprême du Canada le 11 octobre 2022, dans la Hansman contre Neufeld appel.

L'appel découle d'un débat en Colombie-Britannique sur SOGI 123, un ensemble de ressources pour les enseignants visant à initier les élèves aux questions d'orientation sexuelle et d'identité de genre de manière adaptée à leur âge. Barry Neufeld, un conseiller scolaire élu de Chilliwack, a publié un message sur Facebook qui attaquait l'OSIG 123 pour avoir promu ce qu'il considère comme une « idéologie de genre » inappropriée. À son tour, Glen Hansman – alors président de la BC Teachers' Federation – s'est exprimé dans les médias, dénonçant la publication sur Facebook. Il a soutenu que les paroles de Neufeld étaient discriminatoires et favoriseraient un environnement d'apprentissage dangereux pour les élèves 2SLGBTQI+. Sur la base de ces commentaires publics, Neufeld a poursuivi Hansman pour diffamation.

L'appel devant la Cour suprême du Canada portera sur les Loi sur la protection de la participation publique, qui a introduit en 2019 des modifications du droit de la procédure civile visant à protéger le débat public sur des questions d'intérêt public. La loi vise à écarter les "poursuites stratégiques contre la participation du public" (aka SLAPPs) - des poursuites qui peuvent avoir peu de mérite, mais qui ont pour effet de fermer le débat sur des questions d'importance publique. Malgré le PPPA et des lois similaires en Ontario et au Québec, certains Canadiens se retrouvent entraînés dans des batailles juridiques longues et coûteuses en raison de leur participation aux débats publics. La menace d'un procès en diffamation peut souvent "refroidir" l'expression et décourager les gens de s'exprimer sur des questions importantes.

Dans notre intervention en Hansman contre Neufeld, l'ACLC est en se concentrant sur la défense du « commentaire loyal », une doctrine juridique qui protège notre capacité à exprimer des opinions, qu'il s'agisse de laisser un commentaire négatif sur Yelp ou de critiquer les politiciens. Les débats publics peuvent parfois être houleux, impolis, voire caustiques. Pourtant, nous croyons que, pour citer la Cour suprême du Canada, « la controverse publique peut être un métier difficile, et la loi doit s'adapter à ses exigences ».

Qui plus est, comme Hansman contre Neufeld spectacles, protéger la liberté d'expression aussi favorise l'égalité. Il permet aux groupes en quête d'équité et à leurs alliés de soulever des problèmes, partager leurs expériences, critiquer les personnes en position de pouvoir et gagner le soutien du public - sans craindre que la loi ne soit utilisée contre eux. Comme les tribunaux canadiens l'ont reconnu, la liberté d'expression est un pivot qui protège notre capacité de participer à la démocratie, de nous exprimer et de poursuivre la recherche de la vérité.

Un grand merci à nos créatifs et engagés pro bono conseiller en Hansman contre Neufeld, Lillianne Cadieux-Shaw et Alexi Wood.

Lire notre mémoire ICI.

À propos de l’Association canadienne des libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des partisans dans tout le pays. Fondée en 1964, c’est une association de défense des droits de la personne qui opère à l’échelle du Canada pour défendre les droits, la dignité, la sécurité et les libertés de toute la population.

Pour les médias

Pour d'autres commentaires, veuillez nous contacter à media@ccla.org.

Pour les mises à jour en direct

Veuillez continuer à vous référer à cette page et à nos plateformes de médias sociaux. On est dessus InstagramFacebook, et Twitter.

Fermer le menu
fr_CAFrançais du Canada