La capacité de contrôler qui a accès à nos informations et à nos espaces privés, dans quelles circonstances, est fondamentale pour la confidentialité.
Recherche & Saisie
Lorsque nous perdons le contrôle de nos informations personnelles et de nos espaces privés, cela impacte notre dignité humaine et notre liberté.
Cependant, les forces de l'ordre cherchent fréquemment à accéder à des espaces privés et à des informations personnelles pour collecter des preuves et enquêter sur des crimes. Un équilibre doit donc être trouvé entre les objectifs de sécurité publique et nos droits. Traditionnellement, les mandats décernés par des juges indépendants ont été le principal outil pour s'assurer que les pouvoirs de perquisition de la police sont utilisés convenablement et raisonnablement. Cependant, cet équilibre est constamment remis en cause par l'évolution de la législation et de la technologie.
Les changements technologiques rapides augmentent la quantité d'informations capturées sur notre vie quotidienne, et les infrastructures numériques facilitent de plus en plus la collecte d'informations sur nous. L'ACLC préconise de s'assurer que les protections de principe de la vie privée prévues par l'article 8 de la Charte, qui interdit les perquisitions et les saisies abusives, soient étendues et interprétées de manière appropriée dans le contexte des nouvelles technologies.
We croyons que nous devons être vigilants pour nous assurer qu'un équilibre raisonnable est maintenu et que les protections de la vie privée restent à la fois significatives et efficaces.
Notre victoire à la Cour suprême en 2018
Les Canadiens peuvent-ils raisonnablement s'attendre à ce que les messages texte qu'ils envoient restent privés, même après que les messages aient atteint leur destination? Ou l'État est-il libre, quelles que soient les circonstances, d'accéder aux messages texte depuis l'appareil d'un destinataire sans mandat ?
Lorsque Nour Marakah a été accusé de divers crimes, les SMS qu'il avait envoyés ont été utilisés comme preuves contre lui. Les SMS sur son téléphone ont été jugés inadmissibles car leur utilisation violerait le droit de Nour d'être à l'abri des fouilles et des saisies ; l'équipe d'enquête a donc obtenu un iPhone appartenant à une autre personne qui avait reçu des SMS de Nour et a tenté de les utiliser comme preuve.
Les communications orales au Canada sont protégées et nécessitent un mandat pour être obtenues, et avec de plus en plus de personnes utilisant les SMS pour communiquer, nous avons soutenu que la communication écrite devrait également bénéficier de la même confidentialité. Les progrès technologiques permettent de nier la vie privée, mais ils ne la rendent pas légale.
La Cour a conclu qu'il y avait eu violation des droits de Marakah garantis par la Charte dans cette affaire. Sans ces textes, il aurait été acquitté et maintenir la condamnation serait une erreur judiciaire.