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Le 11 mai 2020, l'ACLC a envoyé une lettre au gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador indiquant notre position selon laquelle le projet de loi 38 était inconstitutionnel pour un certain nombre de raisons. Nous leur avons demandé de revoir les nouvelles mesures mises en place et leur avons offert notre aide dans cette démarche. Le gouvernement a finalement répondu, rejetant nos inquiétudes.

Le 20 mai 2020, l'ACLC s'est associée à Kim pour poursuivre le gouvernement de Terre-Neuve devant la Cour suprême de la province au sujet de l'interdiction de voyager et des mesures restrictives du projet de loi 38.

L'ACLC a demandé à la Cour de déclarer le projet de loi 38 en violation de l'art. 6 (droits à la mobilité), ainsi que d'autres droits garantis par la Charte, car il permet diverses mesures d'enquête, notamment la détention et le renvoi de personnes hors de la province sans procédure régulière. Nous avons soutenu que le droit ne peut être sauvegardé par le par. 1, qui dit que les limites aux droits doivent être raisonnables et démontrables, mais les restrictions aux droits dans ce cas ne le sont pas. L'ACLC a également demandé que l'interdiction de voyager soit annulée.

La Cour suprême de la province a rendu une décision en septembre 2020 et, bien que la Cour ait conclu que l'interdiction de voyager violait le droit à la mobilité garanti par l'article 6 de la Charte, elle a estimé qu'elle pouvait être justifiée en vertu de l'article 1. L'ACLC a poursuivi cette affaire devant la Cour de Terre-Neuve-et-Labrador. Appel. La Cour d'appel s'est d'abord demandée si elle devait entendre l'appel puisque l'interdiction n'était plus en vigueur. Cependant, toutes les parties à l'affaire ont exhorté la Cour à entendre et à trancher l'appel sur le fond, même s'il est techniquement sans objet, puisque l'affaire soulève d'importantes questions sur le statut du droit à Terre-Neuve. L'affaire soulève de nouvelles questions sur la portée des droits de mobilité au Canada et sur la mesure dans laquelle le gouvernement peut limiter les droits des Canadiens à se déplacer librement à travers le pays.

Le 14 aoûte, la Cour d'appel de Terre-Neuve a rendu sa décision sur la question du caractère théorique – concluant que les questions en litige dans l’affaire étaient sans objet parce qu’il n’y avait « plus de controverse en cours » que la Cour devait résoudre.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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Tashi Alford-Duguid

Tashi est l'avocat itinérant de l'ACLC, soutenant le travail de chacun de ses programmes de défense des intérêts. Tashi arrive à l'ACLC avec une expérience diversifiée en droit et en politique. Son expérience comprend les litiges stratégiques en Afrique du Sud, les politiques de logement et de justice au Yukon et l'élaboration de lois à travers le Canada. Avant de se joindre à l'ACLC, Tashi a obtenu une maîtrise en philosophie de l'Université de Toronto et un Juris Doctor de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa.

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