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- Pour diffusion immédiate -

(Ottawa – 11 mai 2018) Le Conseil national des musulmans canadiens (NCCM) et l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC), deux organisations de défense des libertés civiles et de défense des droits, affirment avoir récemment publié des lignes directrices pour l'octroi d'exemptions en vertu du projet de loi 62 du Québec « interdiction du niqab » sont intrinsèquement problématiques et ne font rien pour sauver une loi qui est fondamentalement inconstitutionnelle.

En octobre dernier, le NCCM et le CCLA a déposé une plainte demandant un sursis à l'application de l'article 10 de la nouvelle loi, qui oblige les individus à se dévoiler afin de bénéficier des services publics de base, notamment les soins de santé, l'aide sociale et les transports en commun. La Cour supérieure du Québec accordé le séjour en décembre en attendant la publication des directives officielles pour la demande et l'octroi de dérogations à la loi sur la base des accommodements religieux. Les lignes directrices étaient sorti mercredi par le gouvernement du Québec.

« Ces lignes directrices ne fixent pas une loi qui est, à la base, discriminatoire et inconstitutionnelle. Exiger des femmes musulmanes qui portent le niqab qu'elles fassent une demande d'exemption chaque fois qu'elles souhaitent accéder aux services publics de base tels que les soins de santé et les transports en commun leur impose un fardeau supplémentaire. À notre avis, ces lignes directrices ne font que renforcer la nature alambiquée et imparfaite du projet de loi 62 », a déclaré le vice-président du CNMC, Khalid Elgazzar.

« Dans le climat sociopolitique actuel, le projet de loi 62 ne fait qu'accentuer la xénophobie et les préjugés à l'encontre d'un groupe minoritaire de femmes musulmanes déjà stigmatisées et stéréotypées à l'infini. Ces lignes directrices ne font rien pour changer cette réalité. Il n'y a aucune justification pour que l'État discrimine une religion en ciblant un petit groupe de femmes en son sein sous le guide de la neutralité religieuse de l'État », a déclaré le directeur exécutif de l'ACLC, Michael Bryant.

Le Conseil national des musulmans canadiens (NCCM) est une organisation de défense des droits indépendante, non partisane et à but non lucratif qui est une voix de premier plan pour l'engagement civique musulman et la promotion des droits de la personne.

L'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) est une organisation nationale non partisane et à but non lucratif qui travaille à protéger les droits et libertés de toutes les personnes au Canada. Sa mission est de promouvoir le respect et l'observation des droits humains fondamentaux et des libertés civiles, et de défendre, étendre et favoriser la reconnaissance de ces droits et libertés.

CONTACT: Catherine McKenzie, conseillère juridique, IMK LLP, 514-934-7727

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– Pour publication immédiate –

Le CNMC et l'ACLC affirment d'une même voix que les lignes directrices du projet de loi n° 62 ne peuvent pas sauver une loi inconstitutionnelle

Ottawa, le 11 mai 2018 – Le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) et l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC), deux organismes importants de défense des droits et civiles, affirment que les lignes directrices récemment publiées pour accorder des exemptions en vertu du projet de loi 62 du Québec sur l'interdiction du niqab sont intrinsèquement problématiques et ne font rien pour sauver une loi qui est fondamentalement inconstitutionnelle.

En octobre dernier, le CNMC et l'ACLC ont déposé une action en justice visant à suspendre l'application de l'article 10 de la nouvelle loi, laquelle exige que les personnes découvrent leur visage afin de recevoir des services publics de base, notamment les soins de santé, l'aide sociale et le transport en commun. La Cour supérieure du Québec a accueilli la demande de suspension en décembre en attendant la publication des lignes directrices officielles visant la demande et l'octroi d'exemptions à la loi sur la base d'hébergements religieux. Ces lignes directrices ont été publié mercredi par le gouvernement du Québec.

« Ces lignes directrices ne permettent pas de corriger une loi qui est détectée et inconstitutionnelle. Le fait d'obliger des femmes musulmanes qui le niqab à une demande d'exemption à chaque fois qu'elles portent à accéder à des services publics de base tels que les soins de santé et l'utilisation des transports en commun ajoute un fardeau injustifié sur leurs épaules. À notre avis, ces lignes directrices ne font que renforcer le caractère alambiqué et mal conçu du projet de loi n° 62 », affirme Khalid Elgazzar, vice‑président du CNMC.

« Étant donné le climat sociopolitique actuel, le projet de loi n° 62 ne fait qu'exacerber la xénophobie et les préjugés contre un groupe minoritaire de femmes musulmanes qui sont déjà inutiles stigmatisées et stéréotypées. Ces lignes directrices ne font rien pour changer cette réalité. Un État n'a aucune raison de défavoriser une religion en ciblant un petit groupe de femmes au nom de la neutralité religieuse de l'État », ajoute Michael Bryant, directeur exécutif de l'ACLC.

Le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) est un organisme communautaire indépendant neutre à but non lucratif qui est l'un des principaux porte-parole de l'engagement civique des musulmans et de la promotion des droits de la personne.

L'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) est un organisme national non partisan et sans but lucratif qui œuvre en vue de protéger les droits et libertés de toutes les personnes au Canada. Elle a pour mission de promouvoir le respect des droits humains fondamentaux et des libertés civiles. Elle vise en outre à défendre, à développer et à favoriser la reconnaissance de ces droits et libertés.

PERSONNE-RESSOURCE: Catherine McKenzie, conseillère juridique, IMK LLP, 514-934-7727

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À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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