La reconnaissance faciale utilise les caractéristiques physiques de notre visage pour créer un modèle mathématique qui nous est propre, tout comme une empreinte digitale. Au CCLA, nous pensons qu'il vaut mieux l'appeler « empreinte faciale » plutôt que reconnaissance, car cela donne une impression plus précise de ce dont nous parlons : un identifiant inextricablement lié à notre corps. Dans un sens, il s'agit d'une forme extrême de fichage, car cela nous rend tous des cartes d'identité ambulantes.
La reconnaissance faciale court le risque d'annihiler la vie privée en public. Imaginez si quelqu'un était capable d'identifier votre nom, votre adresse, votre lieu de travail, votre groupe d'amis ou de nombreux autres facteurs privés simplement en prenant une photo de vous en public et en la passant dans une base de données. Bien que cela puisse sembler être le discours d'un théoricien du complot, des entreprises privées, telles que Clearview AI, ont déjà rendu cela possible en collectant des milliards de photographies sur Internet et les plateformes de médias sociaux, puis en donnant accès à quiconque paie un abonnement. Ces entreprises et leurs abonnés peuvent alors suivre notre comportement de consommation, les politiciens peuvent utiliser nos données pour influencer la prise de décision, les étrangers savent où vous vivez et travaillez.