Le 7 juin 2024, la Cour suprême du Canada a rendu sa décision dans Société Radio-Canada c. Personne désignée, 2024 SCC 21. La CCLA était un intervenant dans cette affaire.
Cet appel concernait un procès qui s'est déroulé au Québec et qui concernait un informateur de la police accusé d'infractions criminelles. Afin de protéger l'identité de l'informateur, le procès s'est déroulé à huis clos. Le procès n'a pas été inscrit au rôle du tribunal, la décision du juge de première instance n'a pas été rendue publique et les détails de la procédure n'ont pas été rendus publics.
Dans sa décision, la Cour suprême a rejeté la description de la procédure comme étant un « procès secret ». Cependant, la Cour a affirmé que le principe de la publicité des débats est fondamental pour soutenir l’administration de la justice d’une manière « impartiale, équitable et conforme à la primauté du droit ». En vertu de ce principe, toute personne a, en règle générale, le droit d’accéder aux tribunaux, d’assister aux audiences, de consulter les dossiers judiciaires et de rendre compte de leur contenu. La Cour a confirmé la procédure prévue par la loi. Personne désignée c. Vancouver Sun, 2007 CSC 43. En vertu de cette procédure, les juges ont le pouvoir discrétionnaire de mettre en œuvre les mesures appropriées pour protéger le privilège de l’informateur, mais doivent protéger le principe de la publicité des débats dans toute la mesure du possible.
Dans les affaires futures, la Cour a suggéré qu'une procédure parallèle soit créée, distincte de la procédure privée dans laquelle le privilège de l'informateur a été invoqué initialement. Cette procédure parallèle aurait son propre numéro de dossier, figurerait au rôle de la Cour et comprendrait la publication d'un jugement public expurgé. La création de procédures parallèles permettrait aux tribunaux de divulguer un minimum d'informations aux tiers intéressés, y compris les médias d'information et les organisations de la société civile, qui souhaitent déposer une requête en révision des ordonnances de confidentialité. L'ACLC a souligné l'importance de cette étape dans ses observations.
Vous pouvez lire la décision ICI et le mémoire de l'ACLC ICI.
L'ACLC remercie Adam Goldenberg et Simon Bouthillier de McCarthy Tétrault pour leur excellent travail. pro bono représentation dans ce cas.
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
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