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6 juillet 2021

En juin 2021, le Service correctionnel du Canada (« SCC ») a invité des dizaines d'organismes communautaires à une « consultation » concernant les unités d'intervention structurée (« UES ») – des unités carcérales très restrictives qui soumettent les individus à un isolement cellulaire prolongé et indéfini.

En entrant dans la consultation, le SCC avait un ordre du jour fixe. Les préoccupations concernant la portée étroite de la consultation ont été largement ignorées et les défaillances bien documentées des UIS n'ont pas été abordées.

Un certain nombre de participants à la consultation, ainsi que d'autres organisations et défenseurs communautaires, ont signé une lettre ouverte critiquant la « consultation » et appelant le gouvernement fédéral à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la torture dans les prisons fédérales du Canada.

Le texte intégral de la lettre est ci-dessous, et Le communiqué de presse est ici. Particuliers ou organisations pouvez signer la lettre ici.

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Commissaire Anne Kelly  
340, avenue Laurier Ouest
Ottawa, Ontario
K1A 0P9
Canada
anne.kelly@csc-scc.gc.ca

6 juillet 2021

Les 17 et 18 juin 2021, des dizaines d'intervenants communautaires ont été invités par le Service correctionnel du Canada (SCC) à participer à une consultation sur les unités d'intervention structurée dans les prisons fédérales au Canada.

En entrant dans la consultation, le SCC avait un ordre du jour fixe. Aucune des organisations soussignées n'a été consultée sur les sujets à discuter, et aucun acteur communautaire n'a eu la possibilité d'ajouter des éléments de discussion. Les préoccupations concernant la portée étroite de la consultation ont été largement ignorées et les défaillances bien documentées des UIS n'ont pas été abordées. Lorsque les intervenants ont tenté de soulever des préoccupations, ils ont été redirigés par la commissaire Anne Kelly vers le programme prédéterminé du SCC.

En l'absence de cette consultation, il y avait donc des questions fondamentales et urgentes nécessitant une action immédiate de la part du SCC et du gouvernement fédéral, notamment :

  • mettre fin à la pratique de l'isolement cellulaire dans la mesure du possible - et interdire l'utilisation prolongée de l'isolement cellulaire dans son intégralité
  • offre de véritables solutions de rechange à l'UES autres que le retour à la sécurité maximale, y compris les transferts vers des pavillons à sécurité inférieure, des pavillons de ressourcement et des centres de traitement
  • mettre en œuvre une surveillance efficace et indépendante des UES
  • accorder au public l'accès à l'information du SCC sur le fonctionnement des UIS
  • remédier au manque d'accès aux détenus de l'UES par les fournisseurs de services non gouvernementaux
  • rétablir immédiatement le Groupe consultatif indépendant, un organisme de surveillance de l'UES

Sans aborder ces questions, ces engagements des parties prenantes ne peuvent être perçus que comme une « case à cocher » – un mécanisme permettant au SCC de déclarer publiquement qu'il a consulté les parties prenantes.

Nous exhortons le gouvernement (CSC) à porter son attention et ses efforts pour ouvrir la discussion sur ces questions et les résoudre sans délai.

Signé,

La Société John Howard du Canada*
L'Association canadienne des sociétés Elizabeth Fry*
Association canadienne des libertés civiles*
Services juridiques aux détenus*
Vicki Chartrand, Centre for Justice Exchange*
Kim Beaudin, Congrès des peuples autochtones*
Richard Sauve, Société Saint-Léonard*
Lana Robinson, greffière, Canadian Friends Service Committee (Quakers)*
Bénévoles, Groupe de liaison pour les condamnés à perpétuité de Millhaven
Kathy Ferreira, Clinique juridique de la prison Queen's
Rév. Carol Finlay, Clubs de lecture pour détenus
Mary Campbell, experte indépendante
John T. Clinton (retraité), Saint Leonard's Society Hamilton
Brianna Bourassa
Haleigh Prevost, avocate
Kerri Thomson
Katie Stevens, travailleuse sociale autorisée
Darlene MacEachern, directrice générale, Société Elizabeth Fry du Cap-Breton
Philip O'Donnell, SSW
Christophe Dyment
Marlene MacDonald, citoyenne concernée
Jessica Bristowe, directrice, Société Elizabeth Fry du Grand Vancouver
Areej
Denise Durette, travailleuse de soutien aux femmes, Société Elizabeth Fry NB
Quinn Saretsky, directrice générale, Société Elizabeth Fry du Manitoba
Kathryn Londry, directrice exécutive, Elizabeth Fry Kingston
Sydney Truax
Liz MacBeth, coordonnatrice du parrainage privé des réfugiés
Kate Engel, avocate et avocate régionale de l'ACSEF
Kara Menard, éducatrice, Société Elizabeth Fry du Nord-Est de l'Ontario
Diane Serre, gestionnaire des programmes et services communautaires, Société Elizabeth Fry d'Ottawa
Sarah Callaghan, conseillère en toxicomanie, Elizabeth Fry
Rebeccah, personnel résidentiel, Société Elizabeth Fry
Zoe West, coordonnatrice de programme, Société Elizabeth Fry d'Ottawa
Kathleen
Suzy Racine, travailleuse de soutien résidentiel, Société Elizabeth Fry d'Ottawa

 * Indique que la personne ou les organisations ont assisté à la consultation du 17/18 juin

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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