Le Canada doit protéger ceux qui sont souvent oubliés lors d'une crise : les personnes légalement innocentes détenues dans nos prisons en attente d'enquêtes sur le cautionnement ou de procès; les détenus de l'immigration qui n'ont commis aucune infraction ; et les prisonniers dans nos établissements correctionnels. Aujourd'hui plus que jamais, les problèmes chroniques des prisons s'aggravent. Être enfermé signifie des conditions de surpeuplement, un risque accru de maladies infectieuses, peu ou pas de soins de santé et la quasi-impossibilité de prendre des distances sociales. C'est exactement à ce moment-là que notre Constitution exige des gouvernements qu'ils agissent pour traiter tout le monde avec humanité. L'ACLC exhorte donc le gouvernement fédéral du Canada, et tous les gouvernements provinciaux et territoriaux, à prendre les mesures suivantes pour améliorer la sécurité des personnes en détention, du personnel correctionnel, y compris le personnel de santé dans ces établissements, et de leurs familles et communautés :
- Utiliser les outils juridiques existants pour réduire la population carcérale grâce aux libérations conditionnelles, aux libérations pour compassion et à d'autres mesures discrétionnaires. Chaque sortie de confinement atténuera la surpopulation, évitera la propagation de l'infection lorsque le virus atteint les établissements pénitentiaires et protégera les familles et les communautés innocentes dans lesquelles les détenus et les détenus retourneront. o Être guidé par des professionnels de la santé publique, par la science et non par la peur, et respecter notre Constitution ;
- Prendre des mesures humaines pour atténuer le danger évident que les établissements pénitentiaires puissent devenir des foyers à haut risque d'épidémie de virus ;
- Publier des protocoles d'urgence au public pour plus de transparence et de responsabilité - et utiliser ces protocoles pour augmenter le personnel et les fournitures de soins de santé, ainsi que la nourriture et d'autres dispositions dans ces établissements ;
- Exercer un pouvoir quasi-judiciaire pour abandonner les accusations là où cela est dans l'intérêt public, ce qui inclut une pandémie de santé publique.
En particulier : arrêter de surcharger les prisons, et commencer à libérer les libérables :
- libérer les détenus de l'immigration qui ne présentent pas de risque pour le public ;
- prévoir la mise en liberté discrétionnaire des personnes qui ne présentent pas de risque pour le public et qui sont âgées, malades ou immunodéprimées ou enceintes, celles qui ont des enfants ou des membres de leur famille qui en ont besoin et les personnes qui sont sur le point de mourir de leur peine pour qu'ils puissent réintégrer la société en bonne santé.
- tous les policiers et procureurs devraient être encouragés, avec le soutien de leurs gouvernements, à faire passer la santé publique avant la peur et à exercer leur pouvoir discrétionnaire comme suit :
- libérer les personnes inculpées sur les lieux, conformément à la loi actuelle sur la libération sous caution, en l'absence d'un risque grave de fuite fondé sur des preuves pour des accusations très graves ; et,
- consentir aux libérations pendant les enquêtes sur cautionnement pour les mêmes motifs; se conformer à la loi sur la libération sous caution : demander la détention en dernier recours pour les cas de preuves réelles de risque de fuite et uniquement pour les actes criminels très graves
- tenir des audiences opportunes et équitables en utilisant la technologie disponible, même les téléphones, dans le but d'accorder la libération avec des conditions minimales et flexibles, la libération conditionnelle, la probation et d'autres formes de libération dans la communauté ; et
- encourager l'assouplissement de l'application inutilement stricte des preuves et des obstacles procéduraux pour faciliter la libération des personnes.
- Maintenir des conditions de confinement sûres, saines et humaines pour ceux qui restent incarcérés – et conserver des dossiers sur les soins de santé, les mesures prises pour prévenir l'infection, les taux d'infection, les fournitures et les provisions, les confinements, la ségrégation, les autres formes d'isolement et les données sur les personnes touchées.
- Compte tenu des méfaits de l'isolement et du besoin d'information des gens, maintenez la programmation et connectez les détenus et les détenus à leurs proches par le biais d'appels téléphoniques gratuits et de discussions en ligne. Ceux-ci sont particulièrement importants pour le bien-être et la santé mentale des individus maintenant que les visites dans les prisons ont été suspendues ;
- Aidez les personnes libérées en facilitant le transport en toute sécurité vers les résidences, en particulier si celles-ci se trouvent dans des endroits éloignés, et aidez-les à leur trouver un abri ou un logement sûr et abordable, mais ne permettez pas l'absence d'un plan de libération parfait pour empêcher autrement une libération. Vivre dans l'incertitude est devenu la nouvelle norme pour tous les Canadiens
À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.
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