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Le 27 février 2023, la Cour divisionnaire de l'Ontario a rendu sa décision dans Khorsand c. Commission des services policiers de Toronto. L'ACLC était un intervenant dans l'affaire. La Cour a statué qu'un corps de police peut être tenu de fournir les raisons pour lesquelles une personne ne réussit pas une vérification des antécédents professionnels et lui permettre de contester ces raisons. La Cour a souscrit à l'argument de l'ACLC selon lequel une raison pour laquelle une surveillance judiciaire est nécessaire est que la discrimination raciale systémique peut influencer une vérification des antécédents par la police. 

M. Khorsand a postulé pour être gendarme spécial, un rôle semblable à celui d'un agent de police, auprès de la Toronto Community Housing Corporation. Pour que M. Khorsand devienne constable spécial, il devait passer une vérification des antécédents par le Service de police de Toronto (« TPS »). Le TPS a échoué à la vérification des antécédents de M. Khorsand et a refusé de lui dire pourquoi. Les dossiers sur lesquels le SPT s'est appuyé étaient des occasions où M. Khorsand a appelé la police pour signaler un crime présumé ou a été témoin d'un crime présumé. Dans ces dossiers, les policiers décrivaient M. Khorsand comme étant « persan », « moyen-oriental » ou « brun ». M. Khorsand n'avait pas de casier judiciaire et n'avait jamais été accusé d'une infraction criminelle. 

L'ACLC a fait valoir qu'il était important que la Cour se prononce sur la question de savoir si les actions du SPT étaient justes et raisonnables. Cela est dû à la discrimination systémique qui existe lorsque la police recueille et utilise les dossiers de police, en particulier en ce qui concerne les personnes racialisées. Les personnes racialisées sont plus étroitement surveillées que les autres. La Cour était d'accord avec l'ACLC et a souligné : 

  • Le racisme et la discrimination systémiques existent dans tous les corps de police.
  • Il est dans l'intérêt du public de s'assurer que l'utilisation des dossiers de police n'entraîne pas davantage de discrimination.
  • Se fier aux vérifications des dossiers de la police peut avoir un impact plus important sur les communautés racialisées.

La décision en Khorsand reflète l'impact important que les dossiers de police peuvent avoir sur la vie d'une personne. Il est important que les tribunaux et autres soient vigilants quant au potentiel de racisme et de discrimination si la police est invitée à effectuer une vérification des antécédents. 

Vous pouvez lire la décision de la Cour divisionnaire ICI et le mémoire de l'ACLC ICI. 

Vous pouvez en savoir plus sur les arguments en faveur de la réforme des pratiques de vérification des dossiers de police en matière d'emploi et de bénévolat au Canada ICI. 

L'ACLC est reconnaissante à Alexi Wood et Saad Gaya de St. Lawrence Barristers PC pour leur excellente pro bono représentation dans ce cas.

À propos de l’association canadienne sur les libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des sympathisant.e.s dans tout le pays. Fondé en 1964, c’est un organisme qui œuvre à l’échelle du Canada à la protection des droits et des libertés civiles de toute sa population.

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