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En tant que défenseur des droits humains fondamentaux et des libertés civiles, l'Association canadienne des libertés civiles a présenté oral et écrit présentations au Comité permanent de la sécurité publique et nationale sur le projet de loi C-59 pour exprimer nos graves préoccupations au sujet de plusieurs aspects du projet de loi. Bien que le projet de loi C-59 apporte des améliorations notables au paysage canadien de la sécurité nationale, il ne résout pas non plus un certain nombre de problèmes graves créés ou exacerbés par la Loi antiterroriste de 2015. En outre, il introduit de nouvelles dispositions qui peuvent mettre en péril ou miner les protections constitutionnelles garanties dans le canadien Charte des droits et libertés.

À notre avis, de nombreux aspects du projet de loi C-59 nécessitent des modifications substantielles, afin à la fois de résister à un examen constitutionnel et de protéger adéquatement les droits et la sécurité de toutes les personnes au Canada. Le projet de loi est la tentative la plus complète de modernisation de la loi canadienne sur la sécurité nationale au cours des trente dernières années. Ne pas résoudre des problèmes critiques de longue date est une occasion que le Canada ne peut pas se permettre de manquer.

Le nouveau proposé Loi sur l'Agence de surveillance de la sécurité nationale et du renseignement et la Loi sur le commissaire au renseignement visent toutes deux à créer de nouvelles mesures de responsabilisation pour assurer l'examen et la surveillance des agences impliquées dans la sécurité nationale. Nos recommandations visent à renforcer ces nouveaux organes et à combler les lacunes importantes du cadre proposé.

La proposition Loi sur le Centre de la sécurité des télécommunications—une nouvelle loi habilitante pour le CST— est la bienvenue. Nos recommandations se concentrent sur les préoccupations concernant le nouvel aspect des cyberopérations actives du mandat du CST, la définition large des « informations accessibles au public » et les lacunes en matière de surveillance et de déclaration des activités du CST.

Le projet de loi C-59 maintient les pouvoirs de réduction de la menace dans le Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité, tout en créant un nouveau régime d'ensembles de données pour le SCRS. Nos recommandations visent à assurer
que des ensembles de données sont recueillis dans le cadre du mandat du SCRS et qu'il existe des mécanismes adéquats de tenue de dossiers et de reddition de comptes. L'ACLC continue de se demander si la nécessité de
les pouvoirs de réduction de la menace ont été démontrés, mais reconnaissent les améliorations apportées au régime établi initialement par le projet de loi C-51.

Le projet de loi C-59 propose des modifications substantielles à la Loi sur l'échange de renseignements sur la sécurité du Canada (LCISC), mais ceux-ci ne résolvent pas les problèmes identifiés lors de la présentation du projet de loi C-51 et dans l'étude subséquente. Nos recommandations proposent des changements au déclencheur de divulgation et aux seuils de divulgation et de conservation. Nous abordons également
les lacunes dans les mesures de responsabilisation et le besoin de clarté concernant l'interaction de la LCISC avec la Loi sur la protection des renseignements personnels.

Les manquements procéduraux importants de la Loi sur la sécurité du transport aérien, qui peuvent avoir des effets dévastateurs sur la vie d'innocents, n'ont pas été corrigés de manière adéquate. Notre
les recommandations augmenteraient le seuil d'inscription et amélioreraient le cadre d'appel disponible pour ceux qui souhaitent contester leur statut d'inscription.

En relation avec le Code criminel amendements, nous formulons des recommandations sur des questions allant de la liste des entités terroristes aux dispositions relatives aux discours et à la propagande terroristes en passant par les obligations de ne pas troubler l'ordre public et les dispositions relatives aux arrestations sans mandat. Dans chaque cas, notre souci est de veiller à ce que le droit pénal soit déployé de manière à prévenir les menaces terroristes, tout en respectant
droits fondamentaux de la Charte.

Enfin, étant donné que le Comité peut proposer des modifications hors de la portée actuelle du projet de loi, nous recommandons que les modifications apportées à la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés
par le projet de loi C-51 devrait être abrogé. Ces changements remettent en cause la constitutionnalité du régime des certificats de sécurité malgré les années de litige qui les ont précédés. À notre avis, ce
Le comité devrait amender le projet de loi C-59 pour régler ce problème.

Cliquez ici pour voir nos soumissions orales.

Cliquez ici pour lire la transcription de notre témoignage.

Cliquez ici pour lire les soumissions écrites de l'ACLC.

À propos de l’Association canadienne des libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des partisans dans tout le pays. Fondée en 1964, c’est une association de défense des droits de la personne qui opère à l’échelle du Canada pour défendre les droits, la dignité, la sécurité et les libertés de toute la population.

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