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OTTAWA — Shakir Rahim, directeur de la justice pénale de l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC), a réagi à la décision de la Cour suprême du Canada dans R contre McColman;

La Cour suprême du Canada a confirmé que la police n'a pas le pouvoir d'effectuer des contrôles de sobriété aléatoires sur une propriété privée.

Il s'agit d'une victoire pour tous ceux qui souhaitent que la police s'attribue de nouveaux pouvoirs en dehors de son autorité statutaire existante et pour rassurer ceux qui se soucient des libertés civiles au Canada.

Les contrôles routiers non suspects sont une préoccupation sérieuse et de longue date pour l'ACLC parce qu'ils servent de prétexte notoire au profilage racial. Ils facilitent également d'autres abus de pouvoir discrétionnaire difficiles à contrôler par les tribunaux.

En octobre, l'ACLC a remporté un précédent historique en Luamba c. Procureur général du Québec qui met fin aux escales insoupçonnées au Québec. Il est en appel.

Dans McColman, l'ACLC est intervenue pour s'opposer à défendre les importants droits de la Charte en jeu. La Cour a rejeté à l'unanimité la position de la Couronne et a convenu avec l'ACLC de conclure que la loi en Ontario ne donne pas aux policiers le pouvoir de suivre les conducteurs sur une propriété privée dans le but d'effectuer des interpellations au hasard.

Bien que la Cour ait laissé la possibilité au gouvernement de l'Ontario de tenter d'adopter une loi qui donnerait ce pouvoir à la police, cela serait inconstitutionnel. Ces contrôles sans suspicion entraînent un coût injustifiable pour les droits protégés par la Charte des personnes et (comme la Cour l'a souligné aujourd'hui), ils sont loin d'être le seul outil disponible dans la lutte contre la conduite avec facultés affaiblies.

Cela dit, l'ACLC demeure préoccupée par le fait que la Cour a placé la barre trop haute pour l'exclusion de preuves lorsque la police viole les droits de la Charte dans les cas d'« incertitude juridique ». Il ne devrait y avoir aucune incitation légale pour les policiers ou les procureurs à repousser les limites des pouvoirs de la police jusqu'à ce qu'un tribunal en décide autrement.

L'ACLC remercie Bruce W. Johnston et Lex Gill de Trudel Johnston & Lespérance pour leur représentation.

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À propos de l’Association canadienne des libertés civiles
L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des partisans dans tout le pays. Fondée en 1964, c’est une association de défense des droits de la personne qui opère à l’échelle du Canada pour défendre les droits, la dignité, la sécurité et les libertés de toute la population.

Communications avec les médias :
media@ccla.org
David Valentin – 514.913.5524

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