Fournir des renseignements personnels sur la santé directement aux forces de l'ordre est une atteinte extraordinaire à la vie privée.

Il est difficile de comprendre comment les premiers intervenants utiliseront efficacement les informations de test qui sont à la fois incomplètes et obsolètes. Il existe un risque réel que l'utilisation de cette base de données crée un faux sentiment de sécurité lorsque les premiers intervenants interagissent avec des personnes qui n'ont pas été signalées, servant ainsi à créer plutôt qu'à atténuer le danger.

S'il n'est pas strictement nécessaire de disposer de ces informations pour répondre à la pandémie, leur partage n'est pas légal.

Pourquoi c'est un problème

Au début de la pandémie de COVID-19, la police de tout l'Ontario a discrètement eu accès à une nouvelle base de données – une base de données de tests COVID-19, avec les noms, adresses et dates de naissance des Ontariens qui ont été testés positifs pour le virus.

Fournir des renseignements personnels sur la santé directement aux forces de l'ordre est une extraordinaire atteinte à la vie privée.

Une telle mesure devrait seul être prises lorsqu'elles sont clairement autorisées par la loi et absolument nécessaires compte tenu des circonstances particulières. On ne sait pas comment les résultats des tests COVID-19 aideront les premiers intervenants à se protéger et à protéger le public.

Les policiers, comme tous les premiers intervenants, doivent opérer en partant du principe que toute personne avec laquelle ils entrent en contact est un porteur actif potentiel. Les mesures de contrôle des infections ciblant uniquement les personnes testées positives pour COVID-19 seront inefficaces pour protéger les travailleurs de première ligne. Des précautions universelles sont nécessaires.

De plus, selon le règlement et les déclarations gouvernementales, les informations qui seront fournies n'incluent pas la date à laquelle une personne a été testée positive. Cela signifie que d'anciens résultats de tests obsolètes pourraient identifier à tort des personnes comme ayant le COVID-19 alors qu'elles se sont déjà rétablies et ne sont plus contagieuses.

Il est difficile de comprendre comment les premiers intervenants utiliseront efficacement les informations de test qui sont à la fois incomplètes et obsolètes. Il existe un risque réel que l'utilisation de cette base de données crée un faux sentiment de sécurité lorsque les premiers intervenants interagissent avec des personnes qui n'ont pas été signalées, servant ainsi à créer plutôt qu'à atténuer le danger.

Le fait de fournir aux agents de police des renseignements personnels sur la santé aura les plus grandes répercussions sur les collectivités déjà trop surveillées et marginalisées. Les communautés noires, les peuples autochtones, les personnes vivant dans des logements précaires, les personnes vivant avec des dépendances – ces communautés sont déjà confrontées à une surveillance policière excessive et à de nombreux obstacles aux soins de santé. Beaucoup courent un risque accru de contracter ou de souffrir de conséquences néfastes pour la santé du COVID-19. Leur accès aux services de santé nécessaires n'est rendu que plus difficile lorsque leurs renseignements personnels sur la santé sont partagés avec la police.

Nos récents travaux pour protéger la confidentialité pendant COVID.

Le 23 avril 2020, l'ACLC s'est jointe aux Services juridiques autochtones, au Black Legal Action Centre et à la HIV/AIDS Legal Clinic Ontario pour écrire au solliciteur général de l'Ontario pour lui faire part de nos principales préoccupations face à la décision du gouvernement de donner à la police l'accès à la santé personnelle des personnes. informations.

N'ayant reçu aucune réponse, nous avons déposé une contestation judiciaire contre la décision du gouvernement de divulguer ces informations à la police. La demande de contrôle judiciaire allègue que les actions du gouvernement enfreignent les protections provinciales en matière de protection de la vie privée en matière de santé et violent les droits constitutionnels des individus à la vie privée et à l'égalité. La contestation judiciaire soutient également que la mesure n'est pas autorisée par la législation d'urgence de l'Ontario.

 

À l'ACLC, nous pensons que fournir inutilement des renseignements personnels sur la santé aux forces de l'ordre est discriminatoire et une violation extraordinaire de la vie privée.

Nous demandons au gouvernement d'interdire l'accès de la police à la base de données et de veiller à ce que tous les renseignements personnels sur la santé qui sont déjà passés entre les mains des forces de l'ordre soient supprimés.

Chronologie

2020

17 août 2020

Les candidats demandent la suppression des données

Les demandeurs écrivent aux commissions de service de police de tout l'Ontario concernant l'utilisation des données déjà téléchargées et demandent que les données stockées localement soient supprimées.

10 août 2020

Les candidats déposent un avis de désistement.

Les demandeurs déposent un avis de désistement.

7 août 2020

L'Ontario révoque l'ordonnance d'urgence

L'Ontario écrit aux demandeurs divulguer des détails sur l'utilisation de la base de données par les services de police locaux et la révocation de la

17 juillet 2020

Date d'essai fixée

La Cour supérieure de l'Ontario délivre une approbation de gestion de cas fixant une date pour le procès.

7 juillet 2020

Avis de demande déposé et signifié

Avis de demande déposé et signifié

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