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La décision de la Cour suprême du Canada dans Carter c. Canada, qui a annulé l'interdiction absolue de l'aide médicale à mourir, devient la loi au Canada à minuit ce soir. Bien que le gouvernement fédéral n'ait pas adopté sa réponse proposée à la décision (projet de loi C-14), il n'y a pas de vide juridique comme le suggèrent certains commentateurs. 

La décision de la Cour suprême en Charretier établit les lignes directrices et les critères que les médecins peuvent utiliser pour les patients qui demandent une telle assistance. Cette décision précise qu'il s'agit d'une violation de la Charte canadienne des droits et libertés refuser aux personnes l'accès à l'aide médicale à mourir si elles souffrent de façon intolérable d'un problème de santé grave et irrémédiable. La décision est également claire : rien dans cette décision n'oblige les médecins à fournir de l'aide à mourir.

Les circonstances sont similaires à ce qui a suivi la décision de la Cour suprême en 1988, invalidant les restrictions fédérales à l'avortement comme inconstitutionnelles. Dans cet exemple, aucune loi fédérale n'a été adoptée par la suite et, bien que des problèmes d'accès subsistent dans de nombreuses régions du pays, l'avortement est généralement disponible au Canada malgré l'absence de législation fédérale. 

Les ordres provinciaux qui réglementent les médecins ont mis en place des lignes directrices provisoires qui peuvent aider les médecins qui souhaitent fournir de l'aide aux patients admissibles qui en font la demande. Bien que l'ACLC soit d'avis que la législation fédérale est importante, il est tout aussi important de s'assurer que le Parlement adopte une loi qui respecte les Charretier décision et les droits des Canadiens qu'elle reconnaît. Le projet de loi C-14 ne le fait pas, et il incombe donc à nos députés et sénateurs de prendre les mesures nécessaires pour adopter une bonne loi sur cette question d'une importance vitale.

Bien que l'ACLC soit d'avis que le Charretier décision fournit une orientation suffisante aux médecins, nous sommes conscients que certains médecins ne seront pas à l'aise d'agir sans l'orientation fédérale et, en particulier, une exception claire à la Code criminel qui est adopté au niveau fédéral. Par conséquent, nous comprenons que les patients peuvent continuer à faire face à des obstacles pour accéder à l'aide à mourir, même lorsque leur admissibilité est claire en fonction de la Charretier Critères. C'est très malheureux et injuste pour les Canadiens qui souffrent, c'est pourquoi nous continuerons de nous engager à tous les niveaux pour nous assurer que les droits des Canadiens sont protégés.

L'EMPORTER

  • La décision de la CSC en Carter c. Canada devient loi aujourd'hui; il ne s'agissait pas de permettre aux individus de choisir la mort plutôt que la vie. Au lieu de cela, cela permet aux personnes souffrantes de contrôler dans une certaine mesure comment et quand leur vie se terminera.
  • Il n'y a pas de vide juridique ou de vide comme certains le suggèrent ; les lignes directrices fournies par la Cour suprême dans Charretier régit et dit que les personnes souffrant de façon intolérable d'un problème de santé grave et irrémédiable ne peuvent se voir refuser l'accès à l'aide médicale à mourir.
  • Les collèges provinciaux qui réglementent les médecins ont mis en place des lignes directrices provisoires pour aider les médecins.
  • Le projet de loi C-14, le projet de loi du gouvernement fédéral, ne suit pas la décision de la Cour suprême dans Charretier; nous exhortons le Parlement à adopter une loi qui respecte les droits reconnus dans ce cas.
  • Malgré les indications claires fournies par Charretier, nous prévoyons que, malheureusement, certains médecins ne fourniront pas d'aide en l'absence d'une loi fédérale claire.

À propos de l’Association canadienne des libertés civiles

L’ACLC est un organisme indépendant à but non lucratif qui compte des partisans dans tout le pays. Fondée en 1964, c’est une association de défense des droits de la personne qui opère à l’échelle du Canada pour défendre les droits, la dignité, la sécurité et les libertés de toute la population.

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