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METTRE À JOUR: Jeudi 28 mars 2019

Dans une décision extraordinaire, la Cour d'appel de l'Ontario a ordonné la fin de l'isolement cellulaire prolongé dans les prisons du Canada – dans 15 jours. L'isolement prolongé est l'isolement d'une personne pendant plus de 15 jours consécutifs dans un isolement extrême. En effet, la Cour a ordonné la fin de la pratique consistant à loger des détenus dans ces conditions épouvantables. La décision indique que l'isolement est capable de produire de graves effets négatifs permanents sur la santé mentale, notamment une altération de l'activité cérébrale, une dépression et des idées suicidaires, une confusion et des hallucinations, une paranoïa, une automutilation et un déclin du fonctionnement mental. La Cour conclut que la détention de personnes à l'isolement pendant plus de 15 jours « est contraire aux normes de décence et équivaut à un traitement cruel et inhabituel », et est inconstitutionnelle.

Cette décision entrera en vigueur dans 15 jours. C'est un remède inhabituel. La plupart des victoires constitutionnelles accordent néanmoins au gouvernement de nombreux mois pour créer des lois alternatives. Ici, cependant, la Cour a mis fin presque immédiatement à la pratique de l'isolement prolongé.

Lire la décision du tribunal ICI.

Lundi 19 novembre 2018

Pour diffusion immédiate — TORONTO —
 
Le gouvernement fédéral n'a pas respecté la date limite imposée par les tribunaux ontariens de demain pour fixer ses lois sur l'isolement cellulaire. Il doit donc demander une prolongation à la Cour d'appel de l'Ontario cette semaine.

« Les fédéraux ont vraiment gâché les choses cette fois », a déclaré Michael Bryant, directeur général de l'Association canadienne des libertés civiles. « Non seulement ils ont rompu leur promesse électorale de mettre fin à l'isolement cellulaire indéfini, mais ils ont maintenant rompu leur promesse aux tribunaux de l'Ontario de fixer une loi d'ici demain que la Cour supérieure de l'Ontario a jugée inconstitutionnelle il y a un an. Le tribunal leur a donné un an pour corriger leurs lois enfreintes, et ils ont échoué.

Les groupes de défense des droits qui ont remporté des contestations judiciaires contre l'isolement cellulaire indéfini étaient devant les tribunaux la semaine dernière en Colombie-Britannique et cette semaine en Ontario, luttant contre les plans bâclés de la Couronne visant à corriger la loi sur l'isolement cellulaire au Canada. Demain (20/11/18) à 10 h, l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) plaidera devant le Cour d'appel de l'Ontario que le gouvernement fédéral a manqué de temps, et l'ACLC fera également appel de diverses conclusions de la Cour supérieure de l'Ontario de 2017.

Les tribunaux de l'Ontario et de la Colombie-Britannique ont conclu que la loi canadienne actuelle sur l'isolement cellulaire viole l'article 7 de la Charte des droits et libertés car elle expose les détenus à un risque accru d'automutilation et de suicide et cause des dommages psychologiques et physiques. La Cour de la Colombie-Britannique a en outre jugé que les lois sont inconstitutionnelles parce qu'elles sont discriminatoires à l'égard des malades mentaux et des handicapés, ainsi que des prisonniers autochtones. Chaque tribunal a suspendu l'effet de son jugement pendant un an pour donner au Parlement le temps de s'y conformer.

Mais ils ne l'ont pas fait. Le gouvernement fédéral « a pris son temps avec arrogance, en présentant un nouveau projet de loi un mois avant la date limite, sachant très bien que le Parlement ne pourrait pas l'adopter à temps. Il est peut-être même trop tard pour l'adopter avant les prochaines élections », a déclaré Bryant.

La Couronne fédérale demande demain à la Cour de prolonger de sept mois la suspension d'un an de l'ordonnance de 2017 afin de permettre au Parlement d'examiner une législation « qui n'a aucune chance de combler les lacunes constitutionnelles », affirme l'ACLC dans son mémoire écrit au Parlement. Cour, ajoutant : « Le Canada présente cette demande sans aucune preuve pour expliquer son retard à prendre des mesures ou son incapacité à mettre en œuvre des mesures provisoires pour atténuer sa persistance Charte enfreindre."

La semaine dernière, la Cour d'appel de la Colombie-Britannique a fait se tortiller la Couronne fédérale pour justifier le non-respect du délai. Demain, c'est à leur tour d'affronter la Cour d'appel de l'Ontario. Représentant de l'ACLC pro bono est Jonathan Lisus et Michael Rosenberg (détails ci-dessous).

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Liens: Jugement de la Cour supérieure de justice de l’Ontariojugement de la Cour suprême de la C.-B.

Lire le mémoire de l'ACLC ICI.

Contacts:

Michael Bryant
Directeur exécutif et avocat général
CCLA : 416-230-8658

Conseil:  

McCarthy Tétrault SENCRL, srl
Tél. : 416-362-1812
Michel Rosenberg
mrosenberg@mccarthy.ca

Lax O'Sullivan Lisus Gottlieb LLP
Tél. : 416-598-1744

Jonathan C. Lisus
jlisus@counsel-toronto.com

 

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