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Ce matin, nous avons écrit au maire et au conseil municipal de Saskatoon pour leur faire part de nos préoccupations concernant la légalité et la sagesse de leurs nouvelles règles proposées pour le covoiturage.

Une ville qui intervient pour réglementer le covoiturage est souvent un exercice difficile. Mais ce qui a attiré notre attention n'était pas le débats typiques – mais l'insistance de la Ville pour que tous les conducteurs potentiels subissent le niveau le plus intrusif de vérification des casiers judiciaires et leur exclusion générale de l'emploi des personnes ayant certains casiers judiciaires.

La vérification du secteur vulnérable est un niveau de vérification des antécédents qui devrait, par la loi, être réservé à ceux qui postulent aux postes de confiance les plus sensibles ou de pouvoir sur des personnes vulnérables. Les exemples typiques incluent les conseillers de camps d'été ou les travailleurs de soutien personnel pour les personnes âgées ou handicapées. Bien sûr, les chauffeurs de taxi et de covoiturage entreront en contact avec toutes sortes de personnes au cours de leur journée, vulnérables ou non. Mais le contact général avec le public dans toute sa diversité ne devrait pas suffire à débloquer ce qui est censé être une forme étroite et exceptionnelle de vérification des dossiers.

L'interdiction absolue proposée pour les personnes ayant certaines condamnations pénales d'obtenir un permis est également troublante. Bien que la portée de cette interdiction ne ressorte pas clairement du projet de règlement (ce qui est un problème en soi étant donné que le Conseil est appelé à voter sur elle lundi), il s'avère que ce n'est pas une idée entièrement nouvelle à Saskatoon - la la ville a déjà mis en place une interdiction absolue pour certaines personnes ayant un casier judiciaire de recevoir des licences de taxi.

Vraisemblablement, le règlement actuel et cette nouvelle proposition découlent d'un désir d'assurer la sécurité des clients du transport. Les politiques générales excluant les personnes ayant un casier judiciaire de l'emploi, cependant, sont plus susceptibles de saper la sécurité de la communauté que de l'améliorer.

Recherche a montré que la vérification des casiers judiciaires n'est pas un moyen fiable d'identifier les personnes les plus à risque de commettre des délits sur le lieu de travail. Il n'y a aucun moyen de prédire, sur la base du casier judiciaire d'une personne, si une personne est plus susceptible de commettre un crime futur dans un contexte de travail.

En revanche, les conséquences de l'exclusion des personnes sortant du système de justice pénale d'un emploi stable sont claires. Un emploi stable, ainsi que le revenu, un logement stable et les réseaux sociaux que l'emploi peut favoriser, sont des facteurs de protection importants contre la récidive future. L'exclusion systématique des personnes ayant un casier judiciaire de l'emploi diminue la sécurité de la communauté en créant des obstacles à la réadaptation et à la réintégration. Les gouvernements devraient promouvoir des politiques qui encouragent les entreprises à embaucher des personnes qui pourraient autrement être marginalisées d'un emploi stable, et non pas adopter des règlements qui enracinent la stigmatisation et imposent légalement une discrimination injustifiable.

Nous espérons que le conseil municipal examinera attentivement ses règlements actuels et proposés lundi et renverra ces propositions au comité de rédaction.

Lire notre lettre complète ICI.

À propos de l’Association canadienne des libertés civiles

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